Le lait d’ânesse de l’Asinerie de France : agriculture et élevage BIO
100 hectares de prairies + les estives
C’est sur ce vaste territoire que se promènent les 240 ânes, ânesses et ânons qui constituent le troupeau de l’asinerie.
Les ânesses sont nourries exclusivement à l’herbe, au foin et aux céréales biologiques.
Chaque année, elles partent de mai à octobre en estive dans le Parc National des Pyrénées, à Borce; et dans les prairies de la Haute Vallée d’Aspe, sur les communes d’Urdos et Etsaut.
Depuis sa création, l’Asinerie de France, située à Urdos dans les Pyrénées Atlantiques est dirigée par Nicolas Maleig. C’est avant tout une histoire de cœur, celle d’un éleveur pour les ânes et pour la nature, en ce qu’elle a de plus généreux et de plus noble.
Tout quitter pour devenir éleveur d’ânes ?
C’est la question que s’est posé Nicolas Maleig en 2011. Alors employé de banque, Nicolas était déjà propriétaire d’un couple d’ânesses depuis six ans. Fasciné par ces animaux, aussi affectueux qu’intelligents, Nicolas décide de quitter son emploi pour se dédier à sa passion : les ânes des Pyrénées.
“Autrefois, l’âne était l’animal le moins rentable de la ferme et le plus indispensable pour porter les charges et faire les déplacements. On le retrouve partout dans le monde même dans les régions les plus arides.“
Nicolas s’installe en agriculture biologique dès le début de sa reconversion : “pour le respect de la nature et le bien-être animal.”
Pour les ânesses, les naissances sont impératives à la production de lait
Contrairement aux vaches ou encore aux brebis, il faut impérativement l’ânon pour que l’ânesse produise du lait. Les naissances ont lieu tout au long de l’année pour pouvoir produire du lait en permanence.
Les saillies se font sans intervention humaine, afin de respecter le bien-être animal. La gestation dure entre 12 et 13 mois au plus. Pendant les deux premiers mois de leur vie, les ânons ne quittent pas leur mère. Ils se nourrissent alors du colostrum essentiel à leur développement, ainsi que du premier lait.
Plus tard, ils seront séparés de leur mère la nuit pour permettre la traite au matin à 7h, et donner ainsi la production de lait à l’Asinerie.
La traite est opérée de façon mécanique, une seule fois par jour, dans le but d’éviter de solliciter l’ânesse plusieurs fois dans la journée.
En moyenne chaque ânesse produit 1,2 litre de lait par jour. Après la traite matinale, les ânons et leurs mères passent tout le reste de la journée ensemble, pour respecter leur cycle naturel.
L’éthique dans l’élevage continue après le sevrage
Au moment du sevrage, les ânons sont, soit vendus pour la compagnie et l’élevage agricole, soit gardés pour le renouvellement. En aucun cas ils ne sont destinés au marché de la viande, chose totalement exclu l’éthique d’éleveur prônée par l’Asinerie de France.
240
ânes en montagne et haute montagne
80
naissances par an
50
laboratoires et savonneries fournis en France
8000